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vendredi 9 mars 2018

Après les faux contrôles, les PV illégaux : la mairie de Paris promet de rembourser

 
 

Montrouge, le 10 janvier 2018. La réforme du stationnement passe mal chez les utilisateurs réguliers de voiture. LP/Anthony Lieures

Accusée mercredi d’avoir effectué des faux contrôles de stationnement afin de remplir les quotas de la mairie de Paris, la société Streeteo est encore prise la main dans le sac.
 
Sale temps pour Streeteo, l’une des deux sociétés de contrôle de stationnement missionnées par la mairie de Paris.
Au lendemain de la révélation d’un système de faux contrôles réalisés en février dans la capitale, RTL révèle ce jeudi une arnaque tout aussi ahurissante.
 
Des agents non-assermentés auraient distribués des centaines de contraventions « sous la pression de la direction ». Une pratique totalement illégale.
 
La mairie de Paris a annoncé jeudi que ces amendes seraient « annulées » et les usagers remboursés. Ces contraventions, officiellement appelées FPS (forfaits post-stationnement), qui « n'auraient pas été apposées par des contrôleurs assermentés, seront annulées », avait indiqué mercredi soir Christophe Najdovski, adjoint EELV aux Transports de la maire PS de Paris Anne Hidalgo.
Dans un communiqué, la société Streeteo, qui a diligenté une enquête interne, a réagi en indiquant « avoir identifié des pratiques internes inappropriées, y compris de la part de certains managers, menées évidemment à son insu », sans plus de précisions.
 
Deux couacs en deux jours

Cette société se retrouve à nouveau dans la tourmente au lendemain de révélations du Canard Enchaîné, confirmées par la Ville de Paris, selon lesquelles des agents avaient effectué des milliers de contrôle de stationnement fictifs, pour remplir les quotas.
Une vidéo tourne sur les réseaux sociaux pour illustrer l’entourloupe.




Dans le cadre de la réforme permise par la loi sur les métropoles (loi Maptam) qui a municipalisé à partir du 1er janvier 2018 la gestion du stationnement, l'exécutif parisien, au terme d'un vif débat entre les élus, avait décidé de confier au privé la gestion des parcmètres et des amendes.

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L’un des deux lots a été remportés par Streeteo, qui est une filiale d’Indigo (ex Vinci Park), un groupe également actionnaire principal de Smovengo… l’opérateur des nouveaux Vélib’en plein fiasco...
Elle a pour mission d'effectuer 25 000 contrôles par lot et par jour, sur les 140 000 parcmètres que compte Paris.

L’opposition s’en donne à coeur joie
 
Les opposants à Anne Hidalgo ne se privent pas depuis deux jours.
Très hostile pendant les débats à cette « privatisation », l'élue parisienne Danielle Simonnet (La France Insoumise) a demandé jeudi à la Ville de résilier son contrat et poursuivre Streeteo en justice.
« Une fois de plus, la Ville s’illustre par une légèreté totale », a de son côté lâché Florence Berthout, présidente du groupe LR au Conseil de Paris, tandis que l’UDI-MoDem a elle aussi demandé de « mettre un terme au contrat » avec Streeteo.

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