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jeudi 16 novembre 2017

Nîmes : le ras-le-bol de ce policier qui dénonce les caillassages subis

 
 
Nîmes : le ras-le-bol de ce policier qui dénonce les caillassages subis

Patrice : "les policiers n'ont jamais autant été sollicités".
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Les policiers nîmois déplorent, comme les pompiers, les agressions lors de leur intervention et le manque de moyens. Une manifestation est prévue le 23 novembre.
 
Avec sa grande silhouette, Patrice (prénom d'emprunt), policier nîmois, ne passe pas inaperçu.
Mardi 15 novembre, autour d'un brasero, il apportait son soutien aux pompiers en grève sur les allées Feuchères.
 "Les policiers rencontrent les mêmes difficultés d'effectif que les pompiers, la même violence aussi..."
"Le sujet n'a jamais été pris à bras-le-corps par ceux qui ont le pouvoir"
De manière anonyme, ce représentant des forces de l'ordre confie sa fatigue face aux agressions : "Les policiers sont victimes de jets de pierres principalement à la ZUP.
Depuis début novembre, on ne compte plus les caillassages de CRS qui sont déployés sur le terrain. C'est un problème sociétal.
On s'attaque aux représentants de l'Etat."

Il ne comprend pas pourquoi les pompiers ont reçu aussi de leur côté des cocktails molotov à Pissevin il y a quelques semaines.
Le policier aimerait que les élus et l'autorité préfectorale aient conscience de la réalité du terrain.
 "Le sujet n'a jamais été pris à bras-le-corps parce que ceux qui ont le pouvoir n'ont pas envie de de s'y attaquer.
Il y a aussi toute une chaîne qui doit fonctionner avec une réponse pénale adaptée."
"Une hausse des plaintes notamment de femmes insultées, harcelées"
Patrice indique que les fonctionnaires de police n'ont jamais été aussi sollicités.
 "On est plus impliqués dans le travail, plus sur nos gardes aussi dans notre cadre professionnel et même personnel.
La fatigue nerveuse et physique se ressent.
Avec des effectifs qui n'augmentent pas, il faut gérer les procédures pénales.
Elles sont alourdies depuis qu'il y a une hausse des plaintes notamment de femmes insultées, harcelées."
Le projet de police de sécurité du quotidien, annonce présidentielle, serait-elle "la" solution ?
 Les premières expérimentations seront menées en France début 2018. 
Le policier nîmois émet ses doutes sur ce dossier.
 "J'ai l'impression qu'on veut déshabiller Paul pour habiller Jacques.
Nous ne sommes pas formés pour faire les médiateurs dans les quartiers sensibles.
La police de proximité de l'époque permettait d'avoir des informations."
 
Rassemblement policier devant la préfecture le 23 novembre
 
Le collectif Clip 30 organise un rassemblement jeudi 23 novembre à 18 h 15 devant les grilles de la préfecture à Nîmes.
Il s'agit de réclamer des moyens humains et matériels au moment où le projet de police de sécurité au quotidien va voir le jour probablement l'année prochaine.
 

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