Moins 7 points pour le président de la République. Emmanuel Macron et Edouard Philippe ne recueillent désormais plus que 36% et 37% d'opinions favorables.
 
La chute est lourde pour le président de la République.
Selon le baromètre YouGov du mois d'août réalisé pour Le HuffPost et CNews, la cote de popularité d'Emmanuel Macron chute très lourdement, passant de 43% d'opinions à 36% en un mois.
C'est moins que Donald Trump, qui oscille entre 36 et 40% d'opinions favorables.
Cet effondrement de 7 points conclu un mois de juillet riche en couacs pour le chef de l'État : baisse du budget de la Défense, départ du chef d'état-major des armées, baisse des APL, cacophonie à l'Assemblée...
Les choses ne sont guère plus réjouissantes pour le Premier ministre Edouard Philippe, qui voit en effet sa cote baisser de 2% pour arriver à 37% d'opinions favorables, dépassant d'une courte tête celle du locataire de l'Elysée.
"Une baisse inégalée, à l'exception de Jacques Chirac"
Deux mois après son arrivée aux affaires, Emmanuel Macron accuse une chute de popularité quasi inédite sous la Ve République, signe d’un profond hiatus entre la communication présidentielle et la «politique d’austérité» conduite par l’exécutif, selon l'analyse du politologue Jérôme Fourquet, de l’Ifop.
"C’est une baisse inégalée lors du premier été d’un mandat présidentiel sous toute la Ve République. A une exception près, celle de Jacques Chirac, élu en 1995 sur la réduction de la fracture sociale et qui avait annoncé un tour de vis sur la Sécu considéré comme un reniement de ses promesses électorales" rappelle le spécialiste.

"Un grand séducteur (...) au service d'une politique d'austérité"

Emmanuel Macron était à 54% d’opinions favorables en juillet "quand François Hollande était à 56% en juillet 2012 et Nicolas Sarkozy à 66% en 2007.

La chute de popularité de Hollande était intervenue très rapidement mais avait été plus lente.
Quant à Nicolas Sarkozy, il marchait toujours sur l’eau à la même période de son mandat" explique-t-il.
Un désamour qui va s'installer?

Pour Jérôme Fourquet, c'est possible : "Dans une partie de l’opinion commence à s’installer le sentiment d’avoir affaire à un grand séducteur et un communicant hors pair mais dont la communication hyper hollywoodienne et léchée est un instrument au service d’une politique d’austérité".

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