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lundi 12 juin 2017

La débandade démocratique : Macron En Marche vers le pouvoir absolu

 
Le 12/06/2017
 
 


Publié le 12 juin 2017 - par Marcus Graven

Avec la majorité qui arrive, Macron fera passer les lois plus facilement qu’une lettre à la poste.

On peut bien sûr comme Henri Gaino éprouver une dense envie de vomir en constatant que les électeurs ont choisi de voter pour des pro-européens, des pro-immigration, des pro-communautaristes, des pro-impôts sur les bas salaires et les retraites, des pro-financiarisation de la société, des pro-Uber.
ls auraient certainement voté pour une chèvre si celle-ci était en photo avec le gendre idéal sur l’affiche.
Tous les autres partis ont ramassé une peu glorieuse fessée.

La débandade démocratique


LR ne sera pas l’opposition.
Quand on entend Solère lécher bruyamment les bottes de La République En Marche, quand on apprend que Juppé a soutenu la candidate LREM Aurore Bergé (une ex de son équipe de la primaire) contre Frédéric Poisson, candidat LR, on comprend que le parti conduit comme un alcoolo par Baroin sera une force de non-opposition.
Côté PS, comme l’on fait des humoristes de circonstance sur Twitter, il ne reste plus qu’à vendre le siège du parti sur Le Bon Coin.
Les députés socialauds ont été décimés par les mitrailleuses électorales macroniennes.
 Il y a cinq ans, les socialistes détenaient tout : départements, régions, grandes villes, Sénat, Assemblée nationale.
Aujourd’hui, plus rien.
Le néant.
La France insoumise a la gueule d’un boxeur après le combat de trop.
Elle aura sans doute quelques députés pour que le fan de Chavez et Castro puisse plastronner, pour que le couple des minables Corbière et Garrido continue de hanter les plateaux de télévision.
Mais FI n’est rien de plus qu’un songe creux.
Dupont-Aignan se prépare à disparaître dans les oubliettes de l’histoire électorale.
Debout la France s’est transformé en gisant dans la cathédrale des espoirs défunts.
Quant au Front national, s’il a un député ce sera le bout du monde.

Il ne pouvait vaincre que dans des triangulaires.
Il n’y en aura (sous réserve de désistement) qu’une seule dans la 1re circonscription de l’Aube, où Besson-Moreau (La République En Marche) est arrivé en tête avec 29,86% des suffrages devant le député sortant Dhuicq (Les Républicains, 25,68%) et le frontiste Subtil (24,89%).
Pas besoin de l’être pour saisir que c’est râpé pour lui.
Dans le Var, Collard sera nettoyé sans ménagement par l’ex d’un tennisman éleveuse de taurillons. Reste le cas Marine Le Pen.
Il y a des chances pour qu’elle soit l’unique représentante du FN à l’Assemblée.
Et encore rien n’est sûr tant la coalition à laquelle elle devra faire face donnera de la DCA (diatribe certifiée anti-fasciste).

La non-démocratie française


La France périphérique, la France des oubliés, la France qui refuse les migrants, qui défend son identité culturelle, qui aime ses racines, a été balayée électoralement.
Ce résultat pose l’énorme problème de la démocratie française.
Avec 32% des voix exprimées, le parti de Macron aura le pouvoir absolu.
Le FN avec 13% des voix aura une députée (ou pas du tout) tandis que les socialauds avec moins de 8% des suffrages auront entre 20 et 25 représentants.
Avec une proportionnelle intégrale, Macron aurait 186 députés, la droite et le centre 124 élus, la droite patriotique 85 représentants, Mélenchon 79 et le PS 43.
Le reste pour les petits partis, écolos et C°.
Avec une élection à un seul tour comme au Royaume Uni (celui qui arrive en tête est élu), le FN aurait une dizaine de députés.

Les “élites” éternellement victorieuses

Cette victoire toujours recommencée des “élites” (ou du système ou de la caste ou de l’oligarchie, peu importe le nom) pose aussi le problème de la métamorphose de celles-ci grâce aux médias pour confisquer le pays.
 Une sorte de coup d’Etat permanent et soft.
D’un coup de baguette macron-médiatique, les clones neufs des élites usées arrivent au pouvoir. Comme jadis, on lançait pour accueillir le nouveau souverain: «Le roi est mort! Vive le roi!», aujourd’hui sur BFM, Cnews, LCI, France Télévision, les journaleux clame: «La caste est morte ! Vive la caste !».
Les rares survivants du monde ancien ont des allures de zombies taiseux.
Valls se cramponne au bastingage.
Le Foll et Touraine, Solère et Riester, ont de gentilles gueules de soumis.
Hamon, Cambadélis, Filippetti, Fekl sont entrés dans le cercle des politicards disparus où ils seront bientôt rejoints par la nocive Kosciusko-Morizet et Woerth.

Ce n’est pas une page qui s’est tournée ce dimanche 11 juin, c’est un livre qui s’est refermé.
 Un nouveau bouquin s’est ouvert.
Macron a les pleins pouvoirs.
Il va les exercer avec une majorité optimiste, sympa, selfie, souriante, connectée, communicante, absorbante, affirment les médias.
Les vieux partis n’avaient aucune chance face à cette post-modernité.
Ce monde fluide, hors-sol, ubérisé durera-t-il seulement le temps que dure une illusion ou est-il celui de notre avenir ?

Marcus Graven

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