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dimanche 11 juin 2017

En Marche gagne avec un score de perdant


C’est un score de perdant! Le mouvement En Marche décrochera une majorité écrasante à l’Assemblée Nationale (sans doute près de 450 sièges sur 577) avec seulement 15% des inscrits au premier tour, soit moins de 8 millions de voix.
 
Une majorité parlementaire sans légitimité démocratique se prépare.
Une leçon s’impose: la Vè République n’a plus de raison d’être.
Les résultats ne sont pas encore complètement tombés, mais une certitude est acquise: En Marche disposera d’une majorité écrasante à l’Assemblée Nationale avec environ 7 millions de voix au premier tour.
C’est historiquement le score le plus bas qu’une majorité a obtenu dans une législative.
 
En Marche a moins de voix que l’UMP en 2012
 
Rappelons rapidement le score de l’UMP au premier tour des législatives perdues de 2012: 7 millions de voix (contre près de 7,6 millions pour le parti socialiste sans compter ses alliés).
 En 2017, le parti majoritaire réalise donc un score qui l’aurait placé en deuxième ou troisième place en 2012.
Ce chiffre résume bien la situation: En Marche va remporter l’élection avec un score de perdant.
 
Une rupture consommée entre le peuple et les élites
 
Malgré les délires des journalistes subventionnés sur la grande victoire macronienne, la défaite de la démocratie est consommée.
Jamais on aura mesuré un tel écart entre l’expression populaire et la réalité politique.
La situation est d’ailleurs confondante.
 D’un côté, un discours lunaire est tenu sur le triomphe jupitérien.
De l’autre côté, les chiffres sont têtus: En Marche ne représente qu’une fraction infime de l’opinion et ne disposera pas de la légitimité pour entamer des réformes de structure.

 
Le risque auquel Emmanuel Macron est confronté
 
Le pouvoir exécutif ne peut l’ignorer.
Sa majorité sera construite sur un trompe-l’oeil.
 Certes, les institutions fonctionneront sur une légalité parfaite: grâce au scrutin majoritaire uninominal, Emmanuel Macron disposera d’une majorité écrasante.
Mais, politiquement, le pays n’a pas tranché en sa faveur.
Le risque guette, donc, d’une rupture en profondeur du même ordre que ce que le Chili a connu avec Allende: le pays institutionnel a consommé son divorce avec le pays réel.
 
Plus que jamais, changer le régime

Une seule réalité s’impose donc: changer ce régime, qui fabrique des majorités d’apparat, sans impact effectif sur la réalité.
 
 
 
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