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mercredi 27 avril 2016

Prosélytisme islamiste dans les HLM

 
Le 27/04/2016
 
 

 
Il y a encore quelques décennies, quand, à gauche, on évoquait des « problèmes de laïcité », il fallait traduire : « les cléricaux relèvent la tête » ; aujourd’hui, c’est un signe de ces temps peu cléments, tout le monde comprend qu’il s’agit de l’islam et non de l’Eglise, des barbus et non pas des curés.
 
C’est ce genre de « problèmes » que révèle, dans Le Monde, Marie-Noëlle Lienemann, sénateur socialiste, incarnant l’aile gauche du PS, également vice-présidente de l’Union sociale pour l’habitat (USH), un organisme gestionnaire de HLM.
 
C’est à ce titre qu’elle s’exprime : « Nous avons eu quelques problèmes avec la laïcité dans certaines cités, et nos agents sont parfois un peu perdus sur ce qui est permis ou pas. »
 
La direction de l’USH constate des « incidents » liés à la pratique de l’islam : « Certains locataires demandent à nos agents de se déchausser avant d’entrer chez eux ou bien refusent d’être reçus par une femme dans leur agence locale, précise Béatrix Mora, directrice du service des politiques urbaines.
Nos gardiens ont aussi été confrontés à des femmes très religieuses qui refusaient de leur ouvrir alors qu’il fallait intervenir dans leur logement. »
 
 On refuse au motif que les ouvriers sont des hommes, alors qu’il est nécessaire, par sécurité, d’entretenir les chaudières ou d’installer des détecteurs de fumée.
Ailleurs, un local, à Grigny, est devenu mosquée, un organisme HLM a réussi à la faire fermer mais il a fallu l’aide du préfet.
 Une autre s’ouvrira sans doute un peu plus loin…
Il serait étonnant qu’il en fût autrement !
L’islam affirme sa présence dans l’entreprise, à la RATP, à la SNCF et même dans la police, on ne voit pas pourquoi les lieux où ces islamistes habitent feraient exception, leur prosélytisme et leur revendication identitaire s’arrêtant subitement à la lisière des cités.

 Bien entendu, comme toujours, quand un phénomène jusqu’ici négligé ou dissimulé devient public, le premier réflexe est d’en minimiser l’importance et le danger en le qualifiant de marginal.
 
Pour avoir la paix et ne pas « envenimer » la situation, on ferme les yeux le plus longtemps possible.
 
Lorsque le tchador fut arboré par des lycéennes, il y a vingt ans, c’était un phénomène local, à Creil, pas de quoi s’affoler, la mode disparaîtra aussi rapidement qu’elle est apparue, nous disait-on pour nous rassurer.
Même chose plus tard pour le voile intégral qui ne concernait, nous assurait-on, qu’une poignée de femmes, comme l’exigence de menus halal à la cantine de la part de quelques familles.
 
 Dans cette continuité-là, le directeur d’Atlantique-Habitations, de Nantes, affirme à propos de ces HLM islamisés : « C’est un phénomène très minoritaire, même s’il mérite qu’on y prête attention. »
 
Il n’empêche, cela paraît suffisamment sérieux à Marie-Noëlle Lienemann pour que l’USH lance un « plan d’action » pour une étude sur « trois ou quatre sites », dont elle constate qu’ils sont « sous la pression du prosélytisme religieux ».
 
La secrétaire générale de cet organisme note que « le phénomène est suffisamment important pour qu’on reprécise les règles ».
 
 Bonne idée, certes.
 Encore faut-il avoir les moyens de faire respecter ces règles, et, là, ce n’est pas gagné !
 
 
Guy Rouvrais
Article paru dans Présent n° 8597 daté du 28 avril 2016

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