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lundi 25 avril 2016

Agression de Gennevilliers : Journée de la jupe et langue de bois médiatique

 
           

Le 25/04/2016


Il fallait oser traiter cette information sans nommer la cause probable et effleurer l’agression sans pointer du doigt l’ignominie du motif.

À Gennevilliers, cette semaine, Illham, 19 ans, a roué de coups une copine de 16 ans qui attendait le tramway.
Pas une dispute entre copines sympas dopées d’hormones adolescentes, non, un tabassage en règle, de ceux qui mènent une adolescente aux urgences dans le coma.
De la barbarie dans notre quotidien jusqu’au quai du tramway, le « tous-les-jours » de nos vies, rythmé par une violence devenue ordinaire.
Mis à part le motif : lynchée de coups parce qu’elle était en jupe.
Dans la France normale, maltraitée par quarante ans d’abandon d’identité, de reculades communautaristes, de zones de non-droit érigées en royaume du multiculturalisme où le vivre ensemble a remplacé le vivre bien, une jeune fille de 16 ans est frappée à terre par une furie haineuse parce qu’elle porte une jupe.
Le constat est déjà si affligeant qu’il n’aurait pas été besoin de lui rajouter un traitement de l’information à vous faire prendre des vessies pour des lanternes.
La jeune fille a d’abord expliqué « qu’elle ne supportait pas de voir la victime habillée d’une mini-jupe, qu’elle considérait que c’était une tenue indécente ».
« Elle ne s’est pas expliquée plus que cela à ce sujet », raconte la magistrate.
Bien conseillée, la jeune fille en fleur.
 Pas plus d’explication que cela sur cette aversion subtile liée au port d’une jupe ?
C’est dommage.
Ou bien vu ?
 Rouer de coups à terre une copine jusqu’à ce que coma s’ensuive, la maintenir par les cheveux pour lui éviter de se sauver dans le tramway, pour une jupe trop courte ?
En revanche, poursuit le procureur de la République, « aucun motif religieux n’est apparu lors de l’enquête ».
On respire !
Un grand ouf de soulagement !
Une seconde dans l’esprit des ballots primaires que nous pourrions être, l’idée qu’une jeune fille de banlieue dont le nom résonne oriental ait pu assommer à coups de pied, en la traitant de « sale pute », une copine juste parce qu’elle portait une mini-jupe contraire à sa religion a pu traverser nos esprits étroits…
Nous voilà rassurés car anesthésiés par le bien–pensé, dérivé subtil du vivre ensemble à n’importe quel prix, et surtout celui du renoncement.
D’autant que nos médias s’y sont tous mis afin de rassurer nos âmes torturées en passe de conversion au politiquement correct.
Le Parisien y voit « une agression sur fond de féminité ».
 Plus poétique, tu meurs.
À coups de pied dans la tête ?
 La jeune fille (entendez l’agresseur) s’est rendue d’elle même au commissariat.
 Sympa, non ?

Du coup, une forêt de micros s’est tendue vers la nouvelle mise en examen, star d’un moment et tabasseuse d’hier, afin qu’elle puisse s’expliquer.

Sur son tabassage ?
 Et elle a démenti en bloc : « Franchement, je ne suis pas contre ça, même moi, je sors en jupe. »
En jupe ?
Ce que la jeunesse ose, de nos temps, quand même…
Car il fallait oser.

Il fallait oser traiter cette information sans nommer la cause probable et effleurer l’agression sans pointer du doigt l’ignominie du motif.

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