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lundi 21 décembre 2015

Le scandale corse, le silence de François Hollande


lundi 21 décembre 2015

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Lors de ces élections régionales, il s'est passé quelque chose de grave que les médias et le pouvoir socialiste ont quasiment ignoré: La prise de contrôle de la Corse par les indépendantistes.
 
Indépendantistes que le politiquement correct et les progressistes imposent d'appeler aujourd'hui nationalistes ou régionalistes...
N'ayant que peu de temps en ce moment pour écrire, par moi-même, ce que je pense de ce scandale, j'ai pris la liberté de copié-collé et d'adapter un communiqué du parti de François Asselineau, l'Union Populaire Républicaine, communiqué que j'approuve presque sans réserve ( ce qui ne veut pas dire que je sois un fan de l'UPR ):

Profitant d’une élection « quadrangulaire », les « nationalistes » corses, conduits par Gilles Simeoni, ont obtenu 35,34% des suffrages, ce qui les a classés en tête et leur donne accès à la présidence de la région Corse.
Ce résultat est certes important, mais, avec 67,03% de participation, il ne représente que 23,69% des électeurs inscrits.
En d’autres termes, plus des trois quarts des électeurs corses inscrits (76,31%) ont refusé d’aller voter pour les nationalistes corses.
 
Malgré cette réalité politique qui confirme, une fois de plus, que les indépendantistes corses sont très minoritaires, les nationalistes corses ont fait comme si une majorité des habitants de l’île les soutenaient et ont entamé un véritable coup de force anti-constitutionnel contre la République française.

Ce 17 décembre 2015, le début de démembrement de la France a ainsi commencé, par un discours, séditieux et anti-constitutionnel, tenu par Jean-Guy Talamoni, proche de Gilles Simeoni.
Ce discours a été tenu en langue corse, à l’Assemblée de Corse.
 
En voici les passages essentiels :


" L’heure est venue de la réconciliation de notre communauté avec elle-même.
 la Corse appartient à tous les Corses et le gouvernement national, le premier depuis le 18ème siècle, sera celui de tous. (...).
 Demain, nous obtiendrons l'amnistie des prisonniers et des recherchés et personne ne pourra s'opposer à cette volonté populaire ".
 Les nationalistes réclament la libération de 25 prisonniers, condamnés notamment pour des attentats.

" En votant pour les nationalistes, le peuple corse a dit que la Corse n'était pas un morceau d'un autre pays mais une nation, avec sa langue, sa culture, sa tradition politique, sa manière d'être au monde "

" Nous sommes arrivés ici avec tous ceux qui ont combattu les autorités françaises sur la terre de Corse " a déclaré M. Talamoni, évoquant notamment " tous ceux qui depuis 1768 n’ont cessé de combattre pour que la Corse demeure une nation ".

" Nous sommes arrivés ici avec les soldats de Pascal Paoli tombés à U Borgu et à Pontenovu , nous sommes arrivés ici avec les militants du FLNC morts pour la Corse ".

Ce discours, tenu en langue corse dans une assemblée locale de la République française, viole effrontément :

- L'article 2 de la Constitution française qui pose que « La langue de la République est le français. »

- L’article 5 de la Constitution française qui pose que « Le Président de la République veille au respect de la Constitution. […]
 Il est le garant de l’indépendance nationale, de l'intégrité du territoire et du respect des traités. »

Le discours ouvertement séditieux et anti-constitutionnel de Jean-Guy Talamoni aurait dû être immédiatement arrêté par le préfet, aidé des forces de l’ordre, sur instruction expresse du président de la République.

Il n’en a rien été.

François Hollande n’a bien entendu rien fait et s’est rendu, une nouvelle fois, coupable de haute trahison vis-à-vis de sa charge de garant de l’ordre constitutionnel.

Je rappelle enfin que, tout comme les « indépendantistes » catalans, basques, écossais ou flamands, ces « indépendantistes » corses sont des indépendantistes pour rire.

On chercherait en vain, dans le discours de Jean-Guy Talamoni comme dans celui d’Artur Mas en Catalogne, la moindre critique de l’Union européenne, de l’euro , du TAFTA, du TISA, ou de l’OTAN, non plus que de l’impérialisme américain bien sûr.

Ce que veulent ces « indépendantistes » de pacotille, agréés par Washington, ce n’est pas l’indépendance réelle et sincère de la Corse, mais la destruction de la France.

Ce qu’ils veulent, ce n’est pas la liberté et le bien-être des habitants de la Corse, mais leur maintien dans cette prison des peuples tyrannique qu’est la prétendue « construction européenne. »

Le même Jean-Guy Talamoni, qui a fait scandale aujourd’hui à Ajaccio, avait été on ne peut plus clair dans un entretien publié par Le Parisien Dimanche du 13 mai 2001.
Il y avait fait cette déclaration sans ambiguïté : " Je ne suis pas Français, c’est tout ! Je suis nationaliste, indépendantiste, et je connaîtrai de mon vivant l’indépendance de la Corse dans le cadre de l’Europe. "

On comprend donc bien pourquoi les indépendantistes catalans ont été parmi les premiers à féliciter la victoire relative de la liste de Gilles Simeoni et de celle de Jean-Guy Talamoni.

On notera au passage que les médias nationaux, d’une très grande discrétion sur la question, se gardent bien d’opposer à ces indépendantistes euro-atlantistes aucune des questions et aucun des sarcasmes dont on nous accable.

Il ne se trouve jamais aucun garde-chiourme des intérêts atlantistes - autoproclamés antifas ou anticonspis - pour accuser les « indépendantistes » corses d’être complotistes (Rudy Reichstadt et Ornella Guyet sont muets comme des carpes).

Il ne se trouve jamais aucun journaliste pour demander d’un air sentencieux à Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni s’ils ne sont pas d’extrême-droite, s’ils ne vont pas « isoler » la Corse, si la sortie de la Corse de la France ne va pas mener à une apocalypse financière en Corse, etc…

La simple observation fait ainsi ressortir un très révélateur 2 poids - 2 mesures entre les indépendantistes corses, entourés de beaucoup d’égards journalistiques d’un côté, et les indépendantistes français que nous sommes – constamment calomniés, brocardés et traînés dans la boue – de l’autre côté.

Ce qui se met en place, sous couvert de modernisation, c’est la destruction réfléchie, programmée, préméditée, d’un pays de 1 500 ans d’âge : la France.

Il est déjà bien tard pour que le peuple français commence à se rassembler pour empêcher ce piège machiavélique de détruire son propre pays.


Asselineau en profite pour rappeler, selon moi à juste titre (relire mon billet du 3 juin 2014), que la politique de redécoupage des régions et la constitution des euro-régions vise rien moins qu’à démanteler la France, progressivement et à l’insu des Français.
Il note aussi que ni le FN, ni Debout La France, pourtant promoteurs d'une " autre Europe " n'ont dit le moindre mot pour dénoncer la destruction programmée de la République française par le truchement de la politique régionale.
 
Pire même, ils approuvent officiellement le rattachement de la Loire Atlantique à la Bretagne, l'une des revendications principales des indépendantistes bretons...

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