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jeudi 29 janvier 2015

Les Français, gentils et même un peu benêts…


 
 
Le 29/01/2015
 
C’était à craindre. Du haut de ses sondages favorables, Manuel Valls ne se sent plus.
 
C’était à craindre.
 Du haut de ses sondages favorables, Manuel Valls ne se sent plus.
 Après un échec cuisant contre le terrorisme, compensé par une communication à laquelle la population a répondu en se mobilisant, après l’élimination de terroristes qui n’avaient pas trop l’intention de s’en sortir vivants, le Premier ministre, à la suite du Président, multiplie les prises de parole.
Cet exercice verbal semble porter ses fruits puisqu’une légère majorité des sondés a approuvé, contre l’avis de l’ancien Président, l’emploi du mot « apartheid ».
Ils sont gentils, les Français, et même un peu benêts.
 On leur dit que leur pays, c’est l’Afrique du Sud d’avant Mandela, bref, qu’ils sont racistes, et ils sont d’accord.
Alors tant qu’à faire porter le chapeau de ses erreurs à des braves citoyens qui sont prêts à se battre la coulpe, le politicien en a remis trois louches.
 Vos enfants vont devoir vivre avec le terrorisme.
 La faute à qui ?
Mystère !

Il y a des ghettos pour les pauvres, les familles monoparentales et les immigrés.
 La politique appliquée jusqu’à présent n’a pas réussi.
Il faudra une politique de peuplement afin d’imposer cette mixité sociale dont vous ne voulez pas.
 Ce n’est pas notre politique d’immigration, ce n’est pas notre destruction systématique de la famille qui en sont les causes, c’est votre racisme, votre refus de vous mélanger !
 Accessoirement, le Premier ministre a aussi appris aux Français que les milliards qu’on leur avait piqués, pour alimenter le puits sans fond de la politique de la ville, n’avaient servi à rien.
On suppose que les concitoyens et contribuables, voyant le mur de leurs illusions s’écrouler, vont applaudir à tout rompre ce grand moment de sincérité.
Sacré culot, en effet, que celui de dire aux Français que les efforts déployés depuis 1977 ont été vains !
Excusez-nous, nous nous sommes trompés.
 Il va falloir vous bouger pour rattraper ça !
 Toutefois, avant d’accepter le paradis de la mixité sociale et scolaire, les Français devraient jeter un regard rétrospectif sur cette fameuse « politique de la ville ».
Il n’y a pas mieux pour se faire une idée de la bande d’incapables qui encombrent les allées du pouvoir, de leur capacité à jeter l’argent public par les fenêtres et de leur talent pour barder une politique inefficace de mots savants et de sigles obscurs qui impressionnent la galerie et trompent le pauvre monde (DSQ, ZEP, ZUS, ZRU, ZFU, CUCS, ANRU, etc.).
 À l’origine, il y a un quartier qui explose, comme Les Minguettes en 1981, à Vénissieux.
Plus tard, ce sera Vaulx-en-Velin.
Plus près de nous, La Courneuve ou Villiers-le Bel.
La violence endémique s’installe dans de nombreux quartiers où la force des groupes remplace le droit sur un fond de délinquance où la drogue joue le premier rôle.
Les différences culturelles n’ayant pas leur place dans l’idéologie française, ce sont les causes économiques et sociales, voire l’urbanisme que l’on pointe du doigt.
Pendant tout ce temps, le discours s’est installé, repris à l’identique par la gauche et par la droite.
 La politique, c’est de l’assistance.
 Le politicien trouve sa raison d’être chez l’assisté.
 La lutte contre l’exclusion, contre la discrimination, voire contre le racisme suppose une culpabilité à absoudre, celle d’un peuple rétif à la mixité et des inégalités à effacer grâce aux contributions dudit peuple.
Monsieur Valls vient d’avouer que cette politique réparatrice, donc limitée dans le temps, n’était devenue une habitude que parce qu’elle avait échoué.
Une partie de la population des quartiers sensibles, non seulement n’est pas « intégrée », mais elle disjoncte d’une manière plus violente et dangereuse que par le passé.
 Le « dealer » est devenu terroriste et djihadiste.

 Mais cette dérive est-elle d’origine économique et sociale ?

 Provient-elle d’une mixité insuffisante dans le logement ou à l’école ?

 Ce n’est pas en posant un mauvais diagnostic que l’on peut trouver le bon remède !

 Ce n’est pas en imposant la mixité à des Français, qui devront « vivre avec le terrorisme », que l’on assume sa responsabilité de gouvernant.

C’est en ayant le courage de changer radicalement la politique de l’immigration.

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