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lundi 22 décembre 2014

Attentats islamistes, la «psychiatrisation» a bon dos

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Par Christian Combaz
Mis à jour le 22/12/2014 à 14:49
Publié le 22/12/2014 à 12:57
 

Sur le lieu de l'attaque, à Dijon, le 21 décembre.

Sur le lieu de l'attaque, à Dijon, le 21 décembre. Crédits photo : ARNAUD FINISTRE/AFP

FIGAROVOX/HUMEUR - Christian Combaz souligne l'impatience et l'amertume qui agitent une partie de l'opinion après 24 heures de circonlocutions en pleine vague d'attaques à Joué-lès-Tours et Dijon, aux cris d'Allah Akhbar.
 

Il y a des jours d'inquiétude et de colère, par exemple les 20 et 21 décembre après deux exactions commises au nom d'Allah - où les Français se demandent s'ils portent les mêmes lunettes que leurs médias.
A 18 heures, Samedi, le Figaro fait paraître un bandeau noir et rouge signalant un attentat islamiste dans un commissariat.
 Les agents de police blessés ont subi l'agression au couteau d'un homme qui profère le cri de guerre «Allah Akhbar».

Ils sont en service.
Ils font donc état de ce qu'ils ont entendu pendant qu'on essayait de les saigner.
 Leur ministre n'a aucune raison de prendre ses distances publiquement avec la parole d'agents assermentés.
 Mais d'après le flou qu'il introduit dans le commentaire, flou repris par les trois quarts de la presse («l'enquête déterminera s'il s'agit d'un acte en liaison avec une entreprise terroriste», etc) on laisse planer le doute sur leurs allégations jusqu'au journal du soir.
Personne visiblement n'est tellement pressé pour consulter la page facebook du «présumé coupable» où s'étale clairement son intention religieuse et combattante.

Claire Chazal demande sotto voce au ministre, comme s'il s'agissait d'un crime de lèse-vérité officielle, «alors finalement vous confirmez que ces paroles ont bien été prononcées».
 Et il confirme la chose d'un ton incident, du bout des lèvres, comme s'il s'agissait d'un détail importun, non sans préciser que le casier de l'intéressé n'a eu jusqu'ici aucun rapport avec l'Islam, comme si c' était de nature à atténuer la portée de l'événement.

Dans le même temps nous apprenons que le Procureur de la République de Tours vient d'établir la légitime défense, sept heures après les faits, ou plutôt que «tous les éléments sont réunis».
On n'est jamais trop prudent. Le lendemain l'histoire se répète, un autre «loup solitaire» se jette sur la foule à plusieurs reprises au volant de sa voiture à Dijon en criant Allah Akhbar mais il faisait l'objet d'un suivi psychiatrique nous dit-on, et les motifs de son action demeurent flous.

Après un cri pareil et avec plusieurs tentatives d'homicide, le flou a tendance à se dissiper mais les médias n'ont pas mis leurs lunettes «de près».

 Au sujet des deux personnes présentes dans la voiture, pas un mot.

Sur l'identité du personnage non plus.

Vu la consigne lancée il y a quelques mois par les forces déchaînées en Irak qui prescrivaient de tuer des mécréants où qu'ils se trouvent, une telle mollesse étourdie dans l'interprétation des faits laisse non seulement une impression de grande perplexité mais un violent sentiment d'amertume dans la population.

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