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mercredi 24 septembre 2014

Un ami qui vous veut du mal.

 Lundi 15 Septembre 2014 à 20:00 (mis à jour le 15/09/2014 à 18:33)
Par
Eric Brunet


Vu sur le web
 
Inutile de raser les murs, Bruno. Tous les copains savent depuis longtemps que tu fais partie des dix-huit millions six cent soixante-huit électeurs qui ont voté François Hollande le 6 mai 2012.
 
Maintenant que ton champion part en lambeaux, tu suis la meute dans le sens inverse, tu voudrais effacer ce faux pas de ton curriculum vitæ.
 Pas d’accord, Bruno : tu as enfanté Hollande, tu assumes.
C’est simple, l’ami, je t’accuse d’être coresponsable du chaos.
 Lorsqu’un gouvernement sérieux aura remis la France sur les rails, dans quelques années — ou dans quelques mois —, j’espère que la République te demandera des comptes.
 Personnellement, j’apprécierais que tu sois condamné à payer une forte amende assortie d’une interdiction de voter à vie.
 En attendant ce jour, une question lancinante me ronge, Bruno : pour quelles raisons précises as-tu voté Hollande en 2012 ?
Alors que toutes les nations européennes se serraient la ceinture, pourchassaient les déficits, réduisaient la dépense publique, tu croyais sincèrement que la France retrouverait la prospérité en taxant les riches à hauteur de 75 % ?
Tu croyais sincèrement sauver l’Éducation nationale avec les 60 000 nouveaux postes promis par Hollande ?
Tu croyais vraiment qu’en embauchant 1000 policiers et gendarmes par an, nous allions faire diminuer l’insécurité ?
Tu croyais aussi que nous allions inverser la courbe du chômage en finançant de coûteux contrats de génération et des emplois aidés ?

Bruno : toi, le citoyen éclairé, titulaire d’un master d’histoire de l’art, es-tu myope ? nigaud ? débile léger ? ou définitivement con ?

 La dernière hypothèse me semble la plus vraisemblable.
Ta courte vue, ton manque de curiosité économique sont à l’image de l’immaturité de l’électeur français.
Souviens-toi : en 2012, lors d’une votation devenue célèbre, 70 % des Suisses avaient rejeté la sixième semaine de congés payés, estimant qu’elle pèserait trop sur l’économie de leur pays.
 Chez nous, avec des électeurs de ton calibre, si Hollande avait promis trente semaines de congés payés, et un ranch en Californie pour chaque Français, il aurait réalisé un score de 98 % à la présidentielle.
Comment un bobo éduqué comme toi a-t-il pu gober les fariboles à dormir debout de cet esprit mal dégrossi ?
 Bruno, comment as-tu pu conduire à l’Élysée le père de ces théories économiques que Oui-Oui lui-même n’aurait pas osé avancer ?
 Hollande nous a promis l’Amérique, et on va bientôt se retrouver avec le PIB du Burkina Faso.

Les commentateurs fustigent trop souvent nos élus.
 Ils ont tort.
Nos politiques sont à notre image : moyens.

Quand je te regarde, Bruno, je me dis que le problème de la France, ce n’est pas l’incompétence de Hollande, mais l’inconséquence de ceux qui l’ont élu.

Toi et tes dix-huit millions de petits copains.

Ça m'avait échappé, merci a Jean Paul.

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