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mercredi 19 février 2014

Municipales à Toulouse : la candidate transgenre et le principe de parité.

Pauline Théveniaud | Publié le 18.02.2014, 17h50 | Mise à jour : 18h32


Parité oblige, la candidate transgenre sur la liste EELV à Toulouse (Haute-Garonne), Florence Bertocchio ne peut figurer entre deux femmes sur la liste depuis la transcription de son changement de sexe sur son état civil.
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Parité oblige, la candidate transgenre sur la liste EELV à Toulouse (HauteGaronne),
 Florence Bertocchio ne peut figurer entre deux femmes sur la liste depuis la transcription de son changement de sexe sur son état civil.
                   
La liste EELV constituée en vue des municipales à Toulouse (Haute-Garonne) se retrouve face à un cas d'école. Une candidate transgenre, Florence Bertocchio, y figurait jusqu'à présent en 31e position, entre. .. deux femmes.
Or, la parité est l'une des nouveautés de ce scrutin 2014.
Dans les villes de plus de 1000 habitants, l'alternance homme/femme sur les listes est obligatoire. Voilà les écologistes toulousains contraints de réorganiser leur liste !

A l'origine de la confusion, l'obtention par Florence Bertocchio de la transcription de son changement de sexe sur son état civil en juillet dernier.


Lors des élections régionales de 2010, elle figurait déjà sur la liste EELV mais en tant que «François Bertocchio dite Florence Bertocchio», son changement de sexe n'étant pas encore pris en compte par l'administration.

«Une histoire digne d'un roman»

«Au moment où mes camarades bâtissent la liste (NDLR : en vue des municipales 2014) et font cet exercice lié à la parité, je suis persuadée qu'ils sont au courant de la transcription, mais en en fait ils en sont restés à la situation de 2010», explique la candidate au Parisien.fr.
 C'est comme ça que Florence Bertocchio se retrouve en 31e position, donc non-éligible, entre deux femmes.

Ce n'est que la semaine dernière, lors de la présentation de la liste à la presse, que cette «histoire digne d'un roman» se dénoue.
L'ingénieure, qui est également secrétaire de la commission LGBT au sein du parti, croise un responsable d'EELV dans le métro et se rend compte de la méprise «au fil de la discussion».

La liste sera réorganisée pour ne pas faire d'entorse à la parité, mais la candidate juge tout de même «absurde, hallucinant, de se retrouver dans cette situation».
 Celle qui a rejoint le parti écologiste en 2009 avant tout en raison de sa «fibre environnementale» et qui assure que toute sa vie ne tourne pas autour de la «question trans», reconnaît que son histoire pourra avoir valeur de symbole.
Elle ne sait pas encore quelle sera sa nouvelle place sur la liste (en position non-éligible), mais veut croire que sa candidature servira son «combat pour la fin des discriminations liées au genre».

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