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mercredi 12 juin 2013

Argenteuil : le contrôle d'une femme au voile intégral dégénère.

 

VAL D'OISE - Des policiers qui contrôlaient une femme portant le voile intégral se sont retrouvés au milieu d'un attroupement qui a dégénéré en affrontements mardi soir à Argenteuil (Val d'Oise). Le fait de dissimuler son visage dans un espace public est interdit par la loi.
Tout est parti du contrôle d'identité d'une femme de 25 ans intégralement voilée, mardi vers 19 heures à Argenteuil (Val-d'Oise). Des policiers se sont retrouvés au milieu d'un attroupement qui a dégénéré dans une rue semi-piétonne du centre-ville de cette commune.

"La jeune femme avait dans un premier temps accepté le contrôle. Mais un passant s'en est mêlé, pour dire que le contrôle était à ses yeux illégitime. Il a commencé à s'en prendre aux policiers",

a indiqué une source proche du dossier. Un rassemblement d'une soixantaine de personnes s'est alors formé autour de la jeune femme et des fonctionnaires, qui ont appelé des renforts.

Les policiers pris à partie et frappés

"Les policiers ont été pris à partie. Ils ont été insultés et ont reçu des coups, notamment des coups de poing", a assuré la source proche du dossier, évoquant une scène d'"émeute".

 La loi du 11 octobre 2010 interdit de dissimuler son visage dans l'espace public. La violation de cette interdiction est punie d'une amende maximum de 150 euros. Un an après l'entrée en vigueur de cette loi, le 11 avril 2011, environ 300 femmes avaient été verbalisées.

Selon un habitant d'Argenteuil qui a assisté à la scène, les policiers ont utilisé des bombes lacrymogènes et des tirs de flash-ball pour disperser la foule. Selon la source proche du dossier, deux hommes dont un cousin de la jeune femme ont été interpellés lors des échauffourées. Le calme est revenu vers 20h30.

Le 20 mai, une jeune femme portant le hijab (voile recouvrant les cheveux mais laissant apparaître le visage) avait été agressée en rentrant chez elle à Argenteuil. Le président de l'Observatoire national contre l'islamophobie, Abdallah Zekri, avait annoncé à l'AFP sa volonté de se constituer partie civile dans cette affaire.

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